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jeudi 15 août 2019
vendredi 9 août 2019
L'or retrouve son statut de valeur refuge
Vendredi 9 août | Le point hebdo de l'investisseur |
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Indices |
Sur la semaine écoulée, les indices ont fait preuve de volatilité, réagissant violemment à l'intensification des tensions commerciales avant de tenter de rebondir. En Europe, le CAC40 termine sur une perte hebdomadaire de 0.5%, le Dax cède 1.4% et le Footsie 1.9%. Pour les pays périphériques, l'Espagne recule de 1.5%, le Portugal perd 0.7% et l'Italie 3.4%, dans un contexte de crise politique après la rupture de la coalition gouvernementale au pouvoir. En Asie, le Nikkei abandonne 1.9%, le Shanghai composite 3.3% et le Hang Seng 3.6%. Aux Etats-Unis, à l'heure de la rédaction de ce point, le Dow Jones affiche un repli de 1.1% sur la semaine et le S&P500 cède 0.5%, malgré la forte hausse de mardi et jeudi. Le Nasdaq100 se replie de 0.6%. |
Matières premières |
L'incertitude grandit sur les marchés pétroliers, toujours préoccupés par la santé de l'économie mondiale alors que le différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine s'intensifie. Par conséquent, les attentes en matière de demande de pétrole se réduisent, poussant les pays producteurs engagés dans un processus de réduction d'offre à étudier d'autres options pour soutenir les cours. Le WTI perd 4.8% à 52.5 USD le baril. L'aversion au risque touche les marchés actions, ce qui profite naturellement aux actifs refuges. L'or et l'argent gagnent ainsi du terrain sur la séquence hebdomadaire. Le métal doré évolue désormais proche de la barre des 1500 USD l'once, tandis que l'argent tutoie les 17 USD. L'ambiance n'est pas à la fête sur le compartiment des métaux industriels. L'étain, l'aluminium et le zinc s'enfoncent dans le rouge. Seul le nickel bondit à 15500 USD, boosté par les craintes de voir l'Indonésie, principal pays producteur, interdire ses expor tations de minerai en 2022. L'or retrouve son statut de valeur refuge |
Marchés actions |
Gagner plus de 20% lors d'une séance où les indices majeurs de Wall Street chutent de 2% relève d'un véritable exploit. SolarEdge a donc connu sa journée de gloire avec un score haussier historique portant la performance globale de l'action sur 2019 à 83%. Le fabricant de produits photovoltaïques a réalisé un chiffre d'affaires de 325 millions de dollars au cours de la période, dépassant également les prévisions des analystes estimées à 215 millions de dollars. Pour le prochain trimestre, la société s'attend à dépasser les 400 millions de dollars. Cette perspective corrobore avec la moyenne de progression des ventes depuis 2014 (45% par an). La société d'origine israélienne forme un partenaire privilégié des installateurs et intégrateurs de premier ordre. Depuis 2006, la compagnie a révolutionné l'industrie solaire en inventant un système de collecte et de gestion de l'énergie des installations PV (photovoltaïques). Ses ventes s'effectuent dans 130 pays sur les cinq continents. Poussée du titre SolarEdge post-publication Son parcours boursier a débuté en 2015 sur le Nasdaq. |
vendredi 2 août 2019
Du côté de la Chine
Du côté de la Chine, le risque est qu’elle se mette à vendre massivement ses importantes réserves en dollar, ce qui aurait pour conséquence de dévaluer la monnaie américaine plus que de raison. Une mesure qui n’est évidemment ni dans l’intérêt des Etats-Unis, ni dans l’intérêt de la Chine, dont la devise se verrait fortement appréciée et pénaliseraient les exportations dont elle dépend. Le gouvernement chinois vient toutefois d’amorcer un mouvement de dédollarisation via un accroissement de ses réserves en or.
« La Chine veut diminuer sa dépendance au dollar », dit Luc Luyet, « Elle cherche à diversifier ses réserves de change pour gérer au mieux les risques liés à la guerre commerciale ». C’est aussi un moyen pour elle d’entamer sa longue transition vers une économie de service, moins tournée vers les exportations.
Alors faut-il craindre une guerre des monnaies, ou du moins une concurrence accrue, comme celle qui a mené aux accords du Plaza en 1985 ? Peu probable pour la plupart des analystes, d’autant plus que dans le cas des banques centrales, leur rôle, défini dans leurs statuts, n’est pas d’intervenir en matière de changes.
Comme le résume bien Masatsugu Asakawa, le vice-ministre des Finances japonais : « l’impact [de la baisse des taux] sur la devise n’est pas l’objectif, mais le résultat ». Malgré tout, certaines craintes demeurent après que Donald Trump ait déclaré le weekend dernier dans le bureau ovale que s’il voulait intervenir, il pourrait le faire « en deux seconde », ajoutant qu’il n’avait pas dit qu’il resterait « sans rien faire ».
Pour l’heure, son seul moyen d’action pour réduire son déficit commercial semble d’être une nouvelle hausse des barrières douanières. « Cette guerre commerciale est une situation perdant-perdant pour tout le monde : pour les producteurs comme les consommateurs américains, mais aussi le reste du monde. Donc même si la rhétorique s’est intensifiée autour d’une guerre des monnaies, elle restera uniquement du côté politique », conclut Jean Boivin.
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